Un jour, tu es aimé, tu vibres, la joie au ventre,
Tu ne montres rien de tes carences,
Trop impliqué pour plaire, à être quelqu’un d’autre,
Quelqu’un que tu n’es pas, puisque tu cherches à séduire,
C’est fuir, cacher, seulement donner à induire
Un mensonge, une équivoque, un chasseur d’hôtes,
Qui dit aimer, grandir, et qui finalement se punit,
Pour ne pas avoir été à la hauteur de son soi infini,
Qui ne juge, ni ne trompe, n’exècre ni ne projette,
Toutes ses rancœurs, sa haine et ses mille défaites.
A la longue, c’est une valse fatigante et éreintante,
Dans laquelle tu te meus, inlassable et morfondante,
Où chacune de tes larmes solitaire, obsolète et brûlante,
Te laisse pantois, tout seul avec tes amertumes,
Qui n’ont aucune raison d’être, laisse-les à la Lune,
Ne te mets plus à terre, dans ton aveugle tourment,
Dans lequel tu te meurs, assoiffé, torturé, à la merci du moment,
Sans te rendre compte que tu perds à l’instant la lumière,
Celle qui unique, voluptueuse et savoureuse,
Est une lanterne dans la nuit, entière et majestueuse,
Et qui, luisante et magnifique, te rend ta puissance d’hier,
Pouvoir contempler du fond de ton petit gouffre,
Toute la puissance et l’amour de l’Universel sans esbroufe,
Là où l’unité reprend ses droits de magie,
Là où seule, l’âme agit.
Valérie Mautin.
Le 6 Mai 2017.