L’Air dans l’Écriture

Que l’écriture soit petite ou grande, emplie d’une bonne conscience de soi et de ses limites, cela ne change rien à la nécessité du silence en soi.

L’espace dans l’écriture est l’air qui circule entre les lignes et les mots, entre les lettres entre elles, comme le vent dans les arbres.

Plus c’est serré, moins l’air passe. Moins il y a de place pour l’autre dans votre vie.
La feuille de papier est votre jardin, plus vous le remplissez, moins il y a de place pour de nouvelles fleurs ou un air nouveau.

L’espace, c’est du silence en soi. De l’écoute, l’inconscient, une pause. 
Ce silence se voit dans l’aération de l’écriture.
Cet espace libre, qui laisse l’immensité entrer.
Même entre les lettres, plus elles sont serrées, plus elles se verrouillent, moins on peut laisser entrer quoique ce soit entre elles.
Ni entre des lignes qui se heurtent.

Ni dans un texte qui paraît étouffer dans sa page.

Ni dans un tracé rigide.

Les trois écritures très différentes que je vous propose sont éloquentes. La première sur votre gauche ne laisse aucune place.

La deuxième au milieu est interrompue jusque dans les mots par l’espace laissé à l’autre, tellement grand qu’il permet de longues pauses avant l’expression d’un mot personnel, le scripteur s’effaçant presque totalement avec la petitesse de l’écriture également.
La dernière sur votre droite, assez rigide, la place circule encore mais de manière raide, stricte, selon un ordre bien établi.
La rigueur ici est tellement forte qu’elle en est normative. Donc elle aura tendance à enfermer.

C’est ainsi que je m’aide du Tarot Feng-Shui pour voir ce qu’il en est de la confirmation de la circulation du Ch’i dans l’écriture.
(Ch’i = souffle qui donne vie à chaque être vivant, eau et vent, équilibre du Yin et du Yang.)

 

 

ICI et LA…..

Ici et là, on parle d’amour, on ne parle que d’amour, d’ailleurs.

Parfois il est lourd, presque encombrant.

Il t’effraie, te fait fuir.

Il te demande, exige ta présence, des nouvelles.

Il ne cesse de te vampiriser.

Cet amour là n’est pas tendre,

Il t’arrache, te persécute.

Cet amour là te harcèle, te mords, te tue à petit feu.

Cet amour c’est du marchandage, tu me donnes, alors je te donne.

C’est un chemin difficile ici…

Étroit et tellement beau en même temps.

Le temps de découvrir, de s’arrêter.

De ressentir.

De venir.

D’attendre.

D’avoir confiance.

Absoudre la jalousie, l’envie, le désir même.

La dépendance.

Comme c’est difficile, quand tu es mené par ton ego qui ne cesse de vouloir.

Plus d’argent, plus de confort, plus d’amour, plus plus plus.

Besoins.

Manipulé(e) par tes besoins. Victime d’eux.

En sortant du statut de victime, tu commences à recevoir.

A entrevoir une sortie.

En fait, tu n’es jamais trompé(e) – C’est toi qui te manipules, te trompes toi-même.

Et sans doute, tu trompes l’autre aussi.

C’est toi qui ne voulait pas voir les signes.

C’est toi qui nies.

Parce que derrière tout ça, il y a la peur.

Une peur viscérale. Bestiale. Assassine.

La peur de perdre, la peur de ne plus être. La peur du néant.

De ne pas exister.

Alors, tout doit aller très vite, on doit s’aimer, il faut, s’étreindre, faire du sexe, comme faire l’amour, faire, développer, comme on développe une affaire.

Les affaires font faillite, rares sont celles qui se maintiennent au plus haut niveau, tout le temps.

Tant que tu feras de l’amour une affaire, la belle affaire, rien ne fera l’affaire, en effet.

Valérie Mautin
15/02/2019